I. Introduction

La trenbolone, souvent appelée le "sésame d'or" dans les cercles de la musculation, reste un composé énigmatique mais très recherché. Bien que le manque d'études humaines approfondies nous rende dépendants des anecdotes, il est évident que la trenbolone occupe une place spéciale dans le cœur des culturistes. Les opinions à son sujet varient du culte aux conseils prudents, mais une chose est claire - elle jouit d'une immense popularité, avec des enquêtes suggérant que jusqu'à 25% des culturistes améliorés l'ont utilisée au cours de la dernière année.

Cet article vise à démystifier la trenbolone et à fournir une compréhension complète de son fonctionnement. En chemin, nous démystifierons certains mythes courants et mettrons en lumière ses avantages potentiels et ses inconvénients.

II. Démystification des bases de la trenbolone

La trenbolone appartient à la catégorie des modulateurs sélectifs des récepteurs aux androgènes (SARM), bien qu'elle n'ait pas été initialement conçue pour un usage humain. Malgré cela, les culturistes l'ont adoptée pour ses effets remarquables sur la croissance musculaire, la réduction de la graisse et la composition corporelle. Les SARM sont des versions modifiées des hormones sexuelles masculines, conçues pour offrir les avantages anaboliques de la testostérone avec une activité androgénique réduite. Ils offrent une promesse pour traiter des conditions telles que l'hypogonadisme et la fonte musculaire, visant à reproduire les aspects positifs de la testostérone à forte dose sans les risques associés.

La plupart des SARM commencent sous forme de molécules de testostérone, subissant des modifications chimiques spécifiques. La trenbolone, un 19-norandrogène, dérive de la nandrolone (nortestostérone). Des modifications dans la structure de la molécule de testostérone entraînent des changements dans l'affinité de liaison avec le récepteur aux androgènes et son interaction avec les enzymes convertissant les SARM en d'autres stéroïdes. La trenbolone présente des propriétés similaires aux SARM, montrant moins d'affinité pour les voies en aval de la testostérone.

III. Une perspective historique

Le potentiel de la trenbolone en tant que puissance anabolique remonte aux années 1960. Une version orale, la méthyl-trenbolone, a été créée mais abandonnée en raison d'une toxicité hépatique sévère, même à des doses minimales. Bien que non approuvée pour un usage humain, la trenbolone a trouvé un créneau dans l'élevage, où elle est utilisée pour favoriser la croissance. Les combinaisons de trenbolone et d'estradiol ont été approuvées par la FDA pour une utilisation chez les bovins, une part importante des bovins aux États-Unis recevant ces implants.

Malgré l'approbation de la FDA, des préoccupations persistent quant au statut de la trenbolone en tant que produit chimique perturbateur endocrinien (EDC). Les EDC peuvent imiter ou inhiber l'action des récepteurs des hormones sexuelles, pouvant potentiellement entraîner des problèmes tels que l'obésité, le diabète et le cancer. Des recherches indiquent que la trenbolone et ses métabolites sont qualifiés en tant que EDC, même à de faibles concentrations, avec des effets potentiels sur la fertilité et les ratios sexuels chez la faune.

IV. Métabolisme et physiologie

Notre compréhension du métabolisme de la trenbolone provient largement d'études sur le bétail et les rongeurs. Les variations de métabolites entre les espèces sont notables, soulignant l'importance de la recherche spécifique à chaque espèce. Chez les humains, surtout après une ingestion orale, la trenbolone s'excrète principalement sous forme de 17β-TBOH, 17α-TBOH (épitrenbolone) ou TBO (trendione), la majorité apparaissant sous forme de 17α-TBOH. Ce schéma est plus proche de celui des vaches que des rongeurs.

Malgré sa faible biodisponibilité orale en raison de l'absence de méthylation à la position 17α, la trenbolone et le 17β-TBOH peuvent perturber les systèmes reproducteurs de divers mammifères lorsqu'ils sont administrés par voie orale, y compris chez les humains, les porcs, les souris et les rats, même à des doses relativement faibles.

Dans les parties à venir de cette série, nous explorerons l'impact de la trenbolone sur les voies anaboliques, les marqueurs de santé métabolique, la production d'hormones endogènes et ses effets sur la croissance musculaire et l'hypertrophie. Restez à l'écoute pour plus d'informations sur le monde de ce composé remarquable.